
Qui croit vraiment que les reproches vont évoluer l’autre ? Qui peut dire que critiquer l’autre lui permet de comprendre comment s’améliorer ? Vous avez peut-être comme moi, l’envie première de répondre « ben oui, il faut bien lui dire ce qui ne va pas » et puis l’envie seconde de répondre « en fait, personne n’évolue à coup de reproches »
Pourtant, au fil de la journée, de la semaine, de nos rencontres, nous nous laissons aller aux reproches. J’en prends 3 pour illustrer ce que ça fait de les recevoir et comment faire autrement :
Exemple 1 « en fait, t’es une vraie pantoufle, tu veux jamais sortir »
Exemple 2 « tu veux perdre du poids et dès que je propose d’aller courir tu dis non, t’es incohérent »
Exemple 3 « je ne voix pas comment je pourrais être heureuse puisqu’on ne partage rien, tu m’écoutes jamais ».
Honnêtement, ça vous donnerait envie si vous les entendiez ? Autant de remarques qui touchent à l’identité de l’autre : comment il est, comment il n’est pas, ce qu’il devrait faire, ne pas faire, dire, ne pas dire….
Allez, j’ai envie de vous faire découvrir le mécanisme qui est derrière les reproches et comment je peux en sortir !
Souvenons nous de l’état dans lequel nous met un reproche : la tension dans la tête, le ras le bol dans le coeur, peut être la fatigue dans le corps. Bref, ça ne donne pas du tout envie de se rapprocher de l’autre. Au mieux on pourra exécuter pour avoir la paix ou au pire se rebeller et dire « et toi, tu me saoules à vouloir sortir tout le temps ou à me mettre la pression sur mon poids ou ma manière de me détendre, laisse moi vivre ! ». Que je me soumette ou que je me rebelle face au reproche, cette façon de parler ne m’ouvre pas le coeur !
Et pourtant, voilà UN PARADOXE : LES REPROCHES, CRITIQUES, ALLUSIONS ACIDES SONT DES APPELS A PLUS DE LIENS !
Yoooo, quel monde à l’envers ! C’est comme si, je croyais qu’en lui reprochant des trucs, l’autre va les faire et se rapprocher de moi. Ben non, c’est tout l’inverse, l’autre se sent alourdi.
AU FINAL : L’ENJEU C’EST ETRE MIEUX ENSEMBLE
Je me dis que ce serait tellement plus agréable que la table soit rangée quand je le demande, que nous sortions quand j’en ai envie, qu’il fasse ce qu’il dit ou qu’il m’écoute quand je lui demande. Seulement voilà, il n’est pas fondamentalement contre, c’est juste….pas SON moment.
Finalement, le truc à comprendre c’est que PAR LES REPROCHES JE VEUX FORCER L’AUTRE. Je cherche à le convaincre plutôt qu’à accepter ma responsabiliser par rapport à mes propres besoins et accepter que l’autre n’est pas la seule réponse et en plus pas immédiate.
et si je m’arrêtais pour savoir vraiment ce que je veux dire derrière mes reproches ?
JE CHOISIS DE DEVELOPPER LA PUISSANCE DE NOURIR MES BESOINS
Pour bien comprendre. Reprenons les 3 exemples et décryptons les : Exemple 1 « en fait, t’es une vraie pantoufle, tu veux jamais sortir »; Je suis en train de parler de mon envie de sortir davantage, et ben je peux le faire ! Et plutôt que de focaliser sur « oui mais, c’est avec toi que je veux le faire, on est en couple quand même »! Je donnerai plus de chances à l’autre de me dire oui si je lui fais part de ce que la sortie m’a procuré : « ça m’a détendu…j’ai appris ça….j’étais pleine de joie… ». Comme ça, si nous sortons ensemble, c’est suite à un accord et pas une soumission
Exemple 2 « tu veux perdre du poids et dès que je propose d’aller courir tu dis non, t’es incohérent » En fait, je parle de mon besoin de sécurité ! En disant une chose et en ne la faisant pas, je me sens insécurisée sans même m’en rendre compte. Derrière mon agacement, il y a un désir de voir la personne que j’aime forte et alignée sur ce qui est important pour moi. L’excès éventuel de poids, c’est SON problème et ma sécurité intérieure c’est MON problème.
Exemple 3 « je ne voix pas comment je pourrais être heureuse puisqu’on ne partage rien, tu m’écoutes jamais ». ici je fais dépendre mon bonheur de ce que je partage avec l’autre. Wooa, cette formulation peut faire naître des craintes de ruptures ou d’éloignement chez l’autre. ça peut être lourd pour l’autre ! Et moi, qu’est-ce que je fais pour m’aimer moi même, comment je m’accueille quand je suis fatiguée ou quand je suis dans le doute ? Qu’est-ce que je me donne comme temps personnel ? Qu’est-ce que je me dis quand je ne réussis pas un truc ?
Bref, si je veux vivre une relation de partage et d’écoute mutuelle, je vais apprendre à faire une demande et sortir de l’exigence ou du chantage.
DONC plus je m’aime, moins je fais de reproches à l’autre. Plus je m’aime, plus je peux faire des demandes claires à l’autre et plus besoin d’exiger ! VOIR Par où je commence pour lui dire ce qui ne va pas ?
Bonjour,
Oui, est-ce que vous voulez que l’on regarde de plus près la mécanique qui vous pousse ?